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Sophrologie et stress : pas question de le gérer !

Dernière mise à jour : 8 avr.

Parce que gérer, dans la bouche de celles et ceux qui parlent de leur stress, ça veut dire contenir, lutter contre, contrôler, cacher, réprimer. Comme si le stress était un indésirable, un parasite, un squatteur mental, ou pire peut-être, une honte.


Quand j'entends qu'il faut gérer son stress, j'entends qu'il faut se déconnecter de ses sensations, les mettre sous le tapis et faire bonne figure.


Mais, comme j'y suis très attachée, je reprends en premier lieu et rapidement cette notion du pouvoir des mots. Dans "il faut" "je dois", il y a "obligation" "ordre" "devoir". Si vous n'avez déjà pas assez d'obligations et de contraintes, ok, mais je trouve dommage de s'en rajouter.

Je vous propose d'utiliser plutôt "j'ai besoin de" "ça me ferait du bien de", un peu de douceur, d'auto-compassion, d'amour pour soi, ça donne plus envie non ?


Alors, pour en revenir au sujet de cet article : que fait-on si on ne gère pas son stress ?

Et si je vous proposer plutôt de l'accueillir, de l'écouter, de le considérer ?


Peut-être qu'avec un peu d'histoire du stress, vous allez mieux comprendre mon propos.

Le stress remonte aux premiers humains qui ont peuplé la terre.


homme stressé
homme stressé

Replaçons-nous à cette époque. Imaginez notre humain qui a faim et décide d'aller faire la cueillette pour se nourrir. Il trouve une baie prête à lui offrir ses plus beaux fruits. Il se penche pour les ramasser et en manger en même temps. Pendant sa cueillette, il tourne le dos à tout un tas d'indices visuels qui pourraient lui signaler, de plus ou moins loin, un danger à l'approche : un ours effrayant par exemple.

Alors, il développe un système d'alerte qui maintient son attention au moindre changement perceptible comme un bruit ou une odeur... Ce système d'alerte lui permettra de réagir au plus vite en prenant ses jambes à son cou, ou potentiellement en se battant (le Fight or Flignt réflexe)


A la moindre alerte,

  • sa tension artérielle et sa fréquence cardiaque augmentent,

  • sa respiration s'amplifie pour mieux distribuer à son cerveau et à ses muscles oxygène et nutriments et

  • son hypothalamus (au centre du cerveau) envoie un message aux glandes surrénales qui vont libérer de l'adrénaline.


Et, vous l'avez deviné, cette alerte c'est le stress.

Comme notre humain connaissait les dangers, lorsqu'il a entendu du bruit dans les feuillages, il n'a pas pris le temps de se retourner pour vérifier, il est parti se mettre à l'abri. Alors, il avait certainement encore faim en rentrant, mais il est rentré, sain et sauf. Et en se sachant à l'abri, il a pu se reposer et rétablir son homéostasie (état d'équilibre interne)

Moral de l'histoire : en cas de doute, mieux vaut courir pour rien que mourir !


Et comme il s'agit là d'une technique efficace de survie, ce sont les humains stressés qui ont survécu, et ce système d'alerte a perduré à travers l'évolution. Car la nature est ainsi faite, qu'elle ne garde que le nécessaire pour sa perpétuation. C'est d'ailleurs pour ça que nous avons moins de dents aujourd'hui, moins de poils et qu'on a, majoritairement, la capacité de reconnaissance faciale (Brad Pitt et Thierry Lhermitte, entre autres, ne l'ont pas, ils sont atteint de prosopagnosie).


Il est donc établi que le stress est une composante essentielle à notre survie puisqu'il nous donne l'énergie, l'impulsion vitale en cas de dangers. Alors pourquoi est-il considéré comme néfaste ?

Vous m'accorderez qu'à notre époque il est très peu probable de risquer d'être croqué par un ours affamé dans les rayons du supermarché. Mais aujourd'hui, le stress, le danger n'est plus physiologique, il est psychologique, il n'est plus un pic intense, il est devenu chronique, depuis les 100 / 200 dernières années et il faut plus de temps que ça à l'évolution pour se défaire de quelque chose qui ne profite plus à la survie de l'espèce. D'autant que nous n'apprenons pas beaucoup à écouter nos besoins, les messages de notre corps.


Mais, tout ça ne répond pas encore à la question que vous vous posez depuis le début : On en fait quoi de ce stress ?

Et bien, en apprenant à identifier les sensations physiologiques de votre stress, vous allez les détecter de plus en plus tôt, avant que votre système nerveux ne se s'emballe, vous allez aussi découvrir qu'il est possible, par de simples mouvements corporels associés à des respirations spécifiques, de réguler, d'harmoniser votre système nerveux, sans aucun besoin de se connecter à quoique ce soit et sans matériel, mais en toute autonomie avec la sophrologie.


Le stress est une réponse physiologique face un danger. En y répondant de manière physiologique, vous respecter l'une des bases de la communication qui veut que pour se comprendre il faut parler le même langage.


Le stress est un message. Même si vous n'ouvrez jamais la boite aux lettres, le courrier arrive. En l'ouvrant et en payant vos factures en temps et en heure, vous évitez les majorations, et toutes les conséquences néfastes collatérales.


Une de mes expériences du stress que je ne souhaite à personne !

Avant d'être sophrologue, j'étais responsable du pôle restauration d'un hôtel à Marseille.

L'ampleur de la tâche était telle que je multipliais les heures, je voulais être partout, tout le temps. Je sentais la fatigue peser de plus en plus lourd. J'ai commencé à serrer les mâchoires devant l'ordinateur, puis au volant, devant la télé, toute la journée, et finalement la nuit aussi. Mais je continuais de travailler sans me ménager. Je ne faisais pas grand chose pour relâcher la pression, je n'avais pas le temps (je ne le prenais pas). Jusqu'à un matin où je n'ai plus pu desserrer mes dents pendants 4 jours. J'ai mangé à la paille pendant tout ce temps. Quelques temps plus tard, et après d'autres symptômes, j'ai commencé la sophrologie, je n'ai jamais arrêté et je ne fait plus de bruxisme (le fait de serrer les dents).


Et vous, quelle est votre expérience avec le stress ?



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