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Apprendre à dire non avec la sophrologie

Photo du rédacteur: Virginie Franceschi Virginie Franceschi

Lorsque je reçois D. au premier rendez-vous, je rencontre une jeune femme de 19 ans très douce, timide, d'une grande gentillesse qui n'a d'égal que sa sensibilité.

Elle me consulte pour le stress handicapant qu'elle vit lors de ses examens.

Au fil des séances que nous faisons ensemble, grandit en elle la stabilité émotionnelle, sa capacité à utiliser sa respiration, à mobiliser toutes les ressources qu'elle a en elle depuis toujours et qu'elle renforce peu à peu à chaque rendez-vous.

Rapidement, cette boule au ventre qui la tenaillait se relâche, elle s'étonne elle-même de se voir réagir avec moins d'intensité à des situations qui la stressent, elle se montre plus confiante.


Les séances avançant, le sujet initial laisse place à une difficulté plus prégnante au quotidien, installée dans sa vie depuis longtemps.


PRENDRE CONSCIENCE DE SES CAPACITÉS

D. apprenait à oser faire, à s'autoriser à imaginer qu'elle était capable et elle en récoltait les fruits dans son travail. Au début, ne s'en rendait compte qu'au moment de partager ses vécus depuis le derniers rendez-vous, en début de séance.

Ces quelques minutes qui ouvrent chaque consultation sont l'occasion de prendre conscience de ce qui change, ce qui grandit, ce qui évolue dans son quotidien. C'est cette prise de conscience qui sert de base à la suivante, comme chaque marche d'un escalier sert d'appui pour s'élever vers la suivante.

Je me souviens d'une fois où elle m'a totalement bluffée en me racontant comment, dans la même journée, elle avait non seulement osé prendre des initiatives, mais devant faire le constat que l'une d'entre elles n'avait été adéquate, elle avait choisi de ne pas rester sur cet "échec" et de faire autrement.


Pourtant, il restait du chemin à parcourir.


DÉFINIR SES BESOINS

Quand elle revint à la séance suivante, elle pu me raconter qu'elle avait encore fait une expérience satisfaisante au travail, elle avait su faire face à une situation équivalente à celle d'un examen avec recul et elle l'avait mené à bien.

Pourtant, en parallèle, cette ampleur qu'elle prenait au travail lui valu de se voir attribuer des responsabilités qui lui paraissaient inadaptées à ses projets sans qu'elle puisse le formuler.


Et à la séance suivante, une autre expérience qu'elle me partagea fit résonance avec la précédente.


Il allait donc être question d'apprendre à formuler ses besoins, ses attentes, ses limites, ses ressentis, à dire non.

En effet, D. était d'une nature à toujours vouloir faire plaisir, à s'oublier pour "ne pas déranger". Alors, il faudrait déjà passer par l'identification de ce qui était ok pour elle et ce qui ne l'était pas.


Une fois ces contours établis, il allait être nécessaire de les faire respecter. Avec toute sa douceur, sa gentillesse et avec confiance et ancrage.


POSER SES LIMITES AVEC LA SOPHROLOGIE

L'un des outils que je lui ai proposé d'expérimenter c'est LE STOP

Poser ses limites
STOP

Pour cet exercice, mettez-vous debout et prenez le temps de trouver une posture stable, ancrée et souple.

Sentez votre respiration se faire, sans la modifier, et connectez-vous à vous-même grâce à votre respiration.

Visualisez le mot STOP sur votre écran mental et toute situation dans laquelle vous auriez besoin ou envie de poser vos limites, inspirez et montez l'un de vos poings serré à votre taille, dans la rétention d'air, visualisez cette situation et contractez ce bras plié



que vous allez projeter devant vous en ouvrant la main à l'expire comme pour dire stop.

Relâchez le bras, et prenez un temps de pause pour observer vos sensations, vos émotions et vos pensées. Sans juger quoique ce soit. Un temps d'écoute en toute bienveillance et dans le plus grand respect pour vous-même.


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